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"Première nuit à Singapour. Je n’arrive pas à m’endormir… Mes oreilles aux aguets ne peuvent trouver la paix. Le ronron deS climatisationS m’obnubile. AIR CON. Moi qui suis venu chercher le "tune" de Singapour ?!. C’est donc cela ?!. AIR CON…

À mon réveil une question me bouleverse : l’air peut-il être SOUS condition ? Et quand bien même, lors, sous QUELLES conditions ?!.
 "Water, -Electricity & -Money !!!" me répond une petite voix…

Quel est donc le prix (à payer) du Confort : cette véritable (sur-)"protection" environnementale ? Mettre une société entière, à l’abri, face aux assauts des éléments, signifie : s’écarter, ensemble, chaque jour un peu plus de la Nature… Chaleurs accablantes et pluies torrentielles, sont certes une réalité de tous les pays tropicaux… Mais ici, spécifiquement, serait-ce de du souvenir d’un passé marécageux, poisseux, maladif, que voudrait se débarrasser Singapour, et à tous prix, même à celui du sacrifice de sa mémoire, collective, et de ses lieux… encombrants… "non efficient" ?!."

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"Que fait-on dans une gare ? À part ceux qui y travaillent : on y passe… Et re-passe… On y passe… du temps. On attend. On tend vers où ? Vers qui ?? Vers quand ??? On a, ou pas, le temps… En tout cas, et par tout temps, les secondes y sont comptées, rationalisées, aiguillées. La Gare toute entière bat la mesure. Elle donne à tous, et à toutes, un unique TEMPO : celui de la seconde, implacable : 60 Battements Par Minute. C’est une énorme machine temporelle, une sorte de mon(S)tre… Et si, au delà de ce temps social, saccadé, battu, on pouvait déceler, partager, expérimenter, un temps fluide, plus humain, plus intime : celui de la DURÉE ?!."

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